CHEIKH ALDIOUMA BA: LE PARCOURT D'UN HOMME DIEU...


Chaque année se sont des milliers et des milliers de disciples et sympathisants qui se donnent rendez-vous à Guet Ardo, village de Cheikh Aldiouma Bâ. L’organisation parfaite et la discipline observées chez milliers de disciples  traduisent la dimension de cet homme de Dieu hors du commun. Ce sont des zikrs que l’on entend durant ce moment de communion entre peuls, laobés, wolofs, chourafa… bref toutes les couches de la société sont représentées dans cette contrée. Le rayonnement de ce village est l’œuvre d’un seul homme : Cheikh Aldiouma Ba, celui dont nous allons parler dans cet article.

NAISSANCE ET JEUNESSE :

Cheikh Aldiouma Bâ est né en 1862 à Guet-Ardo, un vendredi 12ème jour du mois de Rajab. Sa mère s’appelle Sokhna Coumba Diarry dont il était le fils aîné et l’unique garçon. Il avait quatre petites sœurs. Son père, Ahmadou Ismaïla Bâ, naquit en 1814 et est décédé en 1881 à Ndekkar, un petit village de la région de Saint-Louis. Ayant très tôt maîtrisé le Coran, Cheikh Aldiouma Bâ fonda, en 1887, son propre « daara ». Insistant sur la formation et le travail, il développe des activités agricoles.

SA MARCHE VERS CHEIKHNA CHEIKH SAADBOUH :

Sa rencontre avec Cheikhna Cheikh Saad-Bouh lui a été révélée par plusieurs érudits qui lui disaient que son marabout viendrait de l’Est et qu’il serait de teint blanc. Cheikh Ibrahima Cissé, un talibé de Cheikhna Cheikh Saadbouh qui habitait près de Diourbel, lui a parlé du saint homme de Nimzath pour la première fois. Ce qui suscite un réel engouement chez lui. Il a fallu son contact avec Cheikh Mamadou Ali Sow de Digaane pour que sa rencontre avec Cheikhna Cheikh Saad-Bouh commence à se concrétiser. C’est avec lui qu’il se rendit à Saint-Louis à la rencontre de Cheikhna de Cheikhna Cheikh Saadbouh. Saint-Louis. A l’entrée de la ville, un groupe de disciples de Cheikhna est à son accueil, alors qu’il n’avait pas auparavant annoncé sa visite. En compagnie de Cheikh Mamadou Ali, Cheikh Aldiouma Bâ arrive à la tente de Cheikhna qui se lèva en personne pour l’accueillir, les bras ouverts. Ils avaient passé toute la journée ensemble. Cheikhna lui demande de regagner Guet-Ardo et de revenir deux années plus tard. En 1902 Cheikh Aldiouma Bâ avec certains de ses talibés, reviennent à la rencontre de Cheikhna Cheikh Saad-Bouh. C’est lors de cette deuxième rencontre qu’il a été élevé par Cheikhna au titre de Cheikh dans la « khadria ». Cheikhna Cheikh Saad-Bouh lui remet alors le wird khadre en sus du wird tijaane qu’il possédait déjà. Il lui demande de conserver les deux. Et lui donna l’autorisation de donner le wird khadre et le titre de Cheikh à tous ses disciples qui le mériteront. Aussi lui demande-t-il de rester à Guet-Ardo et de ne pas venir à Nimzath. Cheikhna Cheikh Saad-Bouh se rendra d’ailleurs à Guet-Ardo par deux fois, en 1904 et en 1911. Profitant de l’occasion, Cheikhna Cheikh Saadbouh montre à Cheikh Aldiouma le lieu qui lui servirait de dernière demeure. Ce qui fut respecté d’autant que cette place abrite aujourd’hui le mausolée de Cheikh Aldiouma Bâ.

UNE HISTOIRE AVEC SON COUSIN CHEIKH MALICK KA

Cheikh Aldiouma avait un cousin du nom de Cheikh  Malick Kâ. Nous avons relaté son histoire dans un long article publié il y a de cela deux mois. C’est Cheikh Aldiouma qui a été à l’origine de la rencontre entre Cheikh Malick et Cheikhna Cheikh Saadbouh.

Cheikh Aldiouma, voisin de Cheikh Malick Kâne manquait pas de le rendre visite chaque quinze jours. En effet chaque semaine ils se rendaient visite mutuellement.

Un jour lors d’une visite de Cheikh Aldiouma chez Cheikhna Cheikh Saadbouh, à Saint Louis, il lui dit : « Cheikhna il ne te reste qu’un Cheikh à consacrer pour compléter  tes béliers  de la religion que nous représentons au  Sénégal ». Rappelons qu’à cette époque Cheikhna Cheikh Saadbouh avait déjà pénétré le Sénégal et l’a illuminé  par la religion et la science avec des hommes de Dieu qui n’aveint rien à envier aux savants arabes. C’est dans ce contexte que Cheikh Aldiouma parle de Béliers.

Après le  retour de Cheikh Aldiouma dans son village il partit voir Cheikh  Malick Kâ et lui dit :

« Je te jure que si tu rencontres mon cheikh Mauritanien toutes tes entreprises fleuriront ».

 Il lui  montra la lettre attestant l’idjaza que Cheikhna Cheikh Saadbou lui a donné. Mais Cheikh Malick lui répond :

« Le paradis des arabes, s’il est comme leur mil alors ce ne sera pas facile. » il voulait lui dire par là que les arabes ne considéraient pas les peuples noirs et les utilisaient comme esclaves.

Un jour alors qu’il était entrain de prier, une main glissa tout près de lui une lettre. Après sa prière il prit la lettre, sans la lire complètement,  il  reconnut  les écritures de Cheikhna Cheikh Saadbouh. Alors il se dit que c’est Cheikh Aldiouma qui l’a certainement  oublié  en partant.

 Il alla  remettre la lettre à son cousin mais Cheikh Aldiouma lui montra  la sienne et lui  dit :

« C’est Cheikhna Cheikh Saadbdouh qui est probablement  venu te voir ».

La suite de cette histoire de Cheikh Malick Kâ est relaté dans l’article dont il fait objet.

UNE HISTOIRE AVEC SON COUSIN CHEIKH AHMADOU BAMBA :

Cheikh Aldiouma a accompagné Cheikh Al Khalifat Ibn Cheikh Saadbou  à Thiéhène où il rencontrera Sérigne Touba MBacké. En effet le chérif était de passage à Guet Ardo où il aurait passé la nuit. Il demanda à Cheikh Aldiouma BA de l’accompagner.

Arrivés sur les lieux ils trouvèrent Khadim Rassoul en dehors de sa chambre. A son retour et après de longues salutations. Cheikh  Ahmadou Bamba s’installa par terre, un signe de courtoisie et de courage spirituel. Il installa le Chérif sur le lit et Cheikh Aldiouma sur la natte mais ce dernier voulait aussi se mettre par terre, Sérigne Touba lui rappela un hadith du prophète qui disait en substance que l’honneur ne se refuse pas. De même Cheikh Bamba dit au Chérif : « Votre visite, j’en suis fier pour deux raisons, d’abord par le fait que tu es un petit-fils du prophète Mohammed (PLS) aussi le fait que tu sois accompagné de Cheikh Aldiouma BA. Nous ne nous sommes jamais rencontrés Zaa hirane mais nous nous sommes croisés Baatinan »

Cheikh Aldiouma BA à son tour aussi dit avoir l’habitude de voir la main de Sérigne Touba l’appelant à intégrer les rangs pour la prière à Mala oul’aala(Lieu de rencontre des Saints).

Pour bien recevoir ses hôtes khadimou Rassoûl commanda du thé.

A chaque verre de thé servi le Vénéré Cheikh Ahmadou Bamba écrivait le mot (man). Cheikh Aldiouma en faisait de même.

A terme, chacun se retrouve avec 03 (man). Cheikh Al Khalifat demanda à Cheikh Ahmadou Bamba la signification de ce qu’il avait écrit Sérigne Touba lui répondit :« pendant longtemps j’ai entendu parler de Cheikh Aldiouma BA, je le vois souvent à Mala oul ‘aala  lieu de rencontre des grands hommes de Dieu. C’est pour cela que j’ai écrit ce Man pour vérifier s’il est  un saint ou s’il s’agit simplement d’une illusion diabolique.

 J’ai écrit man qui est la première lettre de ma phrase dont la suite est dans mon cœur s’il le trouve je saurais qu’il est indiscutablement un waliyou ».

 Cheikh Aldiouma à son tour prit la parole et dit : 

« le premier man signifie man Tawaada rafaa houllah» : Celui qui se rabaisse Allah l’élève, de  trois grades :

-         le grade des Waliyou

-         le grade des Prophètes

-         le grade des Véridiques

Le deuxième man signifie : man Takkabarra Wada-Houllah.

Celui qui se glorifie, Allah le rabaisse de trois de degrés :

 -         celui de satan

-         celui des menteurs

-         celui des vaniteux

C’est tout le sens du deuxième man écrit avec le second verre de thé.

Le troisième man veut dire man Abida( ..)

Celui qui adore Dieu avec espoir et certitude aura trois choses :

-         Il moul yakhin : la connaissance confirmée

-         Hakhouyl yakhim : la vérité confirmée

-         Aynoul yakhim : la vue certifiée.

Cheikh Ahmadou Bamba lui dit :

 «tu as mes trois dimensions. Aussi, sommes-nous réunis aujourd’hui ici à Thiéhène.

Mes neufs dimensions et tes neufs font 18 ce qui nous donne « TOUBA » c'est à dire la réussite, donc nous tous avons réussi. Allah a réuni le tiens et le mien et t’a donné TOUBA »

Sérigne Touba lui  tendit la main pour lui dire «nous sommes ensemble ».

A 13 h 30 ils furent leurs ablutions, Cheikh Al Khalifat demanda à Sérigne Touba de diriger la prière. Il fit à son Tour honneur à El Cheikh Aldiouma BA en lui demandant de se mettre devant.

Après la prière Cheikh Ahmadou Bamba sortit une somme considérable qu’il donna à Cheikh Al Khalifat comme addiya pour son père Cheikhna Cheikh Saadbou.

C’est ainsi qu’ils se quittèrent et il faut dire que c’est la seule fois que Cheikh Aldiouma a rencontré Sérigne TOUBA.

En 1930,  Cheikh Aldiouma se prépara pour partir à Touba présenter ses condoléances à la famille du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba rappelé à Dieu trois années plus tôt(1927). Avec lui une foule impressionnante de fidèles.

Il quitta le matin Boundou Doki et passa la journée à Touba en compagnie de Sérigne Massamba Mbacké  qui se trouvait être un petit frère de Khadimou Rassoul.

Une fois  dans la cour de Sérigne Touba, El Cheikh Aldiouma Ba accomplit un acte de dévotion d’une dimension spirituelle élevée. En effet, Il fut ses ablutions et pria deux rakas. A la suite de cela il se rendit en compagnie de Sérigne Mouhamadou Moustapha Mbacké(premier calife de Sérigne Touba) au mausolée de Cheikhoul khadim.

Le soir, Sérigne Mbacké Bousso lui servit des mets très copieux (appelés Berndé chez les Mourides). Le matin Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké remit à El Cheikh Aldiouma Ba des articles composés entre autres d’un chapelet, d’une canne, d’une peau de mouton pour la prière, d’une théière, de vingt sept livres ainsi que des habits appartenant au vénéré cheikh Ahmadou Bamba.

 Cheikh Aldiouma Ba demanda à Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké de garder jalousement avec lui les vêtements. Ce dernier très honoré de cette visite de marque, remercia au nom de toute sa famille le fils de Coumba Diarry. Il faut souligner avec force que tous ces actes posés par le sage de Guet-Ardo avaient été prédit par Cheikh Ahmadou Bamba. Ce riche héritage reste gravé à jamais dans la mémoire collective des familles Mbacké et Ba de Touba et de Guet-ardo.

Ainsi elles entretiennent d’excellentes relations ponctuées par de fréquentes visites de courtoisie de part et d’autre.

Source : Mouhamed Fadel Kâ, cellule de communication de Misbâhoul Houda.

Remerciement à Talibouya Bâ et Cheikh Saadbouh Bâ, petits fils de Cheikh Aldiouma Bâ pour leur collaboration.

LE VILLAGE DE GUET ARDO

Aujourd’hui, Guet-Ardo continue son rayonnement dans l’islam et la khadriya. Ici, on veille particulièrement à la formation et l’éducation des disciples. Cela a toujours été le cas depuis Cheikh Aldiouma Bâ. Un travail que ses illustres fils, de Cheikh Mouhamad Fadal à Cheikh Hadramé, en passant par Cheikh Sidi Ousmane et Cheikh Talibouya, ont perpétué chacun à son époque. Les petits-fils ne peuvent pas faire autrement. Ici, de génération en génération, on boit à la source des enseignements de Cheikhna. « Cela veut dire enseigner le Coran, suivre les recommandations de Dieu et de son Prophète, développer les enseignements de Cheikhna, et cultiver nos champs », explique l’actuel imam, El Hadj Mouhamadou Bâ. À côté de ses frères dont l’actuel Khalife Mouhamadou Mayram Bâ et Ahmed Assane, ils nous ont entretenus de la vie et de l’oeuvre de Cheikh Aldiouma Ba. Ce dernier, jusqu’à son rappel à Dieu en 1946, faisait les mêmes actions à l’endroit des illustres descendants de Cheikhna Cheikh Saad-Bouh. Ce qu’ont perpétué ses fils. Et actuellement ses petits-fils.

LA MOSQUEE AUX DEUX MINARETS VERTS

Ayant senti le besoin de trouver un cadre beaucoup plus adapté et moins exigüe pour contenir tout son monde pendant les prières, El Cheikh Aldiouma Ba construit une grande mosquée dans son village.

Le premier lieu de culte à Guet-Ardo  est à mettre à l’actif de son père Ahmadou Ismaila Ba . c’était une combinaison de feuilles d’arbres et autres branches bien tissés par les premiers talibés de la Famille Ba.

El Cheikh Aldiouma se rendit à Louga pour contacter les services de l’administration chargés des Bâtiments. Il obtint de leur part la possibilité de construire sa grande mosquée dans son village et sur un rayon qui s’étant à perte de vue. Beaucoup de dénonciations calomnieuses auprès des colonisateurs blancs ont suivi. Seulement le destin voudrait que Guet-Ardo ait un lieu de prière à la mesure de sa dimension.

Nous sommes en 1922 lorsque le cheikh posa la première pierre de son lieu de dévotion.

Il pria le bon Dieu pour Qu’il lui accorde la vie et la santé jusqu’à la fin des travaux.

En compagnie de son fils aîné (El Cheikh Mouhamadou fadal Ba) il mena toutes les démarches nécessaires.

Du contact des entrepreneurs à la préparation du terrain en passant par l’achat du matériel, tout fut bien géré.

Les travaux ont duré quatre ans et ce n’est donc qu’en 1926 que les fidels ont eu la possibilité d’y effectuer leurs premières prières. En guise de remerciement à tous ceux qui ont participé de prés ou de lion aux travaux , El Cheikh Aldiouma Ba organisa une inauguration.

Ce fut un Vendredi de l’an 1926 autour d’un riche parterre d’érudits et de talibés.

La prière hebdomadaire fut dirigée par Alpha ousmane sow de Roumdé. Un ami au grand Cheikh.  El Cheikh Aldiouma Ba désigna Cheikh Daouda Sow( un grand talibé laobé) comme parrain du minaret gauche de la maison de Dieu.

Le Cheikh choisit Alpha Isma sow comme imam, chargé  de diriger régulièrement les prières à la grande mosquée : un érudit d’une sagesse indiscutable. Il remplissait avec beaucoup de dévouement cette tache jusqu’à sa disparition intervenue en 1963.

Sa disponibilité constante à l’égard de ses fidels était facilitée par son autonomie. En effet l’homme se prenait entièrement en charge avec le produit de ses champs à Guet-Ardo.

Nous soulignons avec force qu’il était un grand cultivateur, combattant ainsi la paresse et l’oisiveté.

A sa disparition El Cheikh Sidy Ousmane Ba(second calife) intronisa El Mouhamadou Aissata Ba(fils d’El Cheikh Aldiouma Ba) comme imam de la communauté.

Fonction qu’il occupe toujours. Le calife en profita du coup pour réfectionner la mosquée.

El Cheikh Talibouya Ba devenu troisième successeur de son père en 1980 se fixa comme objectifs de reconstruire la grande mosquée et le mausolée du Sage. Seul le second fut fait car il fut rappelé à Dieu avant la fin des travaux(1987).

Ses successeurs Cheikh Sidaty Ba(1987-1997) et Cheikh Malayni Ba(1997-2000) ont chacun en ce qui le concerne œuvrer pour la consolidation des acquis dans ce sens.

Mais il convient de noter que la véritable rénovation eu lieu avec l’avènement d’El Ahmadou Aissata Ba(6é calife 2000-2004). En effet après son intronisation l’homme en fit son projet personnel. Accompagné de l’ensemble de ses frères ainsi que ses fils il mena toutes les démarches nécessaires auprès de la société CSE( compagnie sahélienne d’entreprise).

Le marché fut conclu avec un appui remarquable de Monsieur Aliou sow,administrateur de la dite compagnie. Monsieur Sow très dévoué à l’œuvre du maître de Guet-Ardo fut la promesse de reprendre toute la mosquée avec ou sans appui. C’est ainsi qu’il envoya très rapidement sur place ses équipes qui ont procédé à la démolition totale de la grande mosquée de Guet-Ardo le mardi 22 avril 2003.

Ce fut un jour empreint d’émotion à Guet-Ardo car la population se voyait ainsi détachée à jamais de son monument Historique légué par le Sage. Mais à Quel prix ?

le ramassage des gravas n’a duré que deux jours(mercredi 23 et jeudi 24 avril 2003).

Les travaux ont duré deux ans.

L’inauguration fut faite le vendredi 11 novembre 2005 en l’absence d’un des plus grands acteurs à savoir le calife El Ahmadou Aissata Ba rappelé à Dieu un an plutôt (le 17 avril 2004). Ce fut un jour plus que mémorable avec la participation de beaucoup de talibés, amis et autres frères musulmans venus spontanément ou au nom des autres familles religieuses de notre pays.

Sources :

Ceci est un condensé d’articles tiré du blog des étudiants ressortissants de Guet Ardo et des informations prises avec Cheikh Makhfouz Kâ que je remercie au passage.

S’il y a erreur ou manquement dans le récit, l’entière responsabilité m’incombe et j’appelle les plus savants à corriger et apporter des compléments.


 

                                                                                                                                                                            EL HADJ MOHAMDOU FADEL KA ET DAH DIENG


Commentaires

  1. Fière de ma famille, depuis ma reconnaissance mes parents me disent que je fais partie et petit fils de Cheikh Aldiouma Ba mais malheureusement pour moi j'ai pas eu la chance de rencontrer les familles.
    Je remercie beaucoup sokhna Khadidiatou Sidaty et lui souhaite une grande réussite dans sa vie.
    Khalifa Ababacar Ba, petit fils de Sadio Ba

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